Il est rare qu’une plainte UDRP concernant un nom de domaine identique à une marque acronyme soit courronnée de succès (v., par ex. : “Marques et noms de domaine : le supplice des marques acronymes”, iptwins.com, 2019-04-24). À cet égard, la décision UDRP CAC 103302 sort du lot (CAC UDRP case No. 103302, Air Medias v. Jurgen Neeme, 2020-11-12). La société Air Medias, propriétaire d’une marque “MYM” et du nom de domaine mym.fans, entendait obtenir le transfert du nom de domaine mym.fan.
En l’espèce, c’est principalement le nom de domaine de la société demanderesse (mym.fans) qui a joué un rôle déterminant dans la mise en oeuvre du principe d’antériorité.
En outre, le tiers décideur n’a pas manqué de retenir le typosquatting en se fondant sur les extensions concernées (ce qui est rare) : .FAN et .FANS.
Enfin, nous retiendrons également que la forte similarité des signes mym.fans et mym.fan a convaincu le tiers-décideur que le titulaire du second n’ignorait pas l’existence du premier, ni même la marque “MYM”.
