Des fraudes massives sont actuellement relevées sur des enregistrements de noms de domaine reproduisant le nom d’une marque, suivi du nom d’un pays, sous l’extension .com.
Le procédé consiste à l’enregistrement simultané d’une série de noms de domaine, déclinés sur différents noms de pays.
De nombreuses affaires sur ce schéma font l’objet de procédures UDRP en cours. Des décisions ont été rendues (cf. par exemple les décisions D2023-3663, D2023-4628, D2023-1188, D2023-4362 et D2023-2147).
Le nom du pays est souvent employé dans la langue locale ou en anglais. Les codes ISO sont privilégiés pour les noms de pays longs, notamment le terme « us » pour les États-Unis. Les versions sans tiret entre le nom de la marque et le nom du pays sont les plus prisées. Celles avec tiret sont visées également.
A cela s’ajoutent les pratiques frauduleuses via ces enregistrements. Par exemple, la configuration de serveurs de courriers électroniques pour contacter les clients de la marque afin d’obtenir des informations bancaires.
Le risque de cybersquatting s’est encore accentué ces derniers mois. L’OMPI a relevé un nombre croissant de plaintes UDRP à l’encontre de noms de domaine enregistrés pour être utilisés à des fins d’attaques frauduleuses, de logiciels malveillants, d’hameçonnage et de contrefaçon (statistiques de l’OMPI pour les cas UDRP en 2023).
Pour se prémunir, il est judicieux d’enregistrer des noms de domaine [marque][pays].com pour les principaux pays d’activité.
Cette stratégie est complémentaire aux services de blocage de noms de domaine. Elle permet de couvrir des variantes qui ne sont pas couvertes.
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